Make Overs & TukaTukas à la Cerise

17/05/2015 17:37

On ne peut pas gagner à tous les coups : la veille, avec une heure de retard, j’étais arrivé avant que Thee Orlando’s n’entame les hostilités. Ce soir la programmation est moins à la bourre et en n’arrivant guère plus tard je rate la majeure partie de la prestation des TukaTukas, que je voulais pourtant voir à deux guitares ! Mais je ne crois pas avoir manqué l’essentiel finalement puisque les dernières salves ont pioché dans le répertoire hardcore du groupe, ce qui a déclenché un bon début de pogo : dans un bar, l’exercice est toujours réjouissant et rien que pour ça, la soirée était déjà réussie !

Une pause et puis les Make Overs entament leur set.

Par la suite, Martinique m’expliquera que le médecin qui s’est occupé de sa naissance revenait de la Martinique et que sur le moment, sa mère a trouvé ce nom trop cool… alors bien sûr aujourd’hui, Martinique rêve d’aller en Martinique. Forcément !

Lors d’une récente entrevue avec les Riske Zero, la conversation a roulé sur le fait de savoir ce que c’est qu’un tube. Eh ben c’est un peu comme Show Us Some Love : un gimmick mémorable, que le public reprend sans se faire prier, un titre que ce même public ne va pas tarder à réclamer. Parce que ça fonctionne ! Et parce que ça fonctionne évidemment au-delà de ce seul morceau : même fatigués, les Make Overs assurent le show et conservent une force de conviction étonnante. Le punk garage qu’ils jouent possède ce tout petit soupçon de pop qui fait que ça passe tout seul.

Oui ce soir, les Make Overs sont fatigués. D’ailleurs, ils vont bien nous foirer une paire d’intros, pas un larsen imprévisible comme au Zinc, non, juste une paire de faux départs. Mais à ce moment du show, ils en ont déjà tellement mis que ça passe tout seul : live music baby! Alors ils sont peut-être fatigués mais ne comptez pas sur eux pour jouer à l’économie : ce soir le duo donne absolument tout ce qu’il a. Et fait un triomphe mérité, comme la veille à Saint Leu. Et puis s’excuse de ne pas pouvoir jouer le rappel. C’était compter sans Nathalie Natiembé, qui a dansé et crié comme nous tous pendant tout le concert. Elle les rejoint sur scène et les convainc de pousser encore un titre… et ça sonne alors elle en pousse encore un allez encore un promis c'est le dernier, rythme africain ponctué de guitare saturée, Nathalie chante, ferme les yeux, improvise quelques vocalises… …et redescend les yeux embués pendant qu’Andreas et Martinique s’en vont prendre un bol d’air salutaire à l’extérieur. Tout donné...! Et même au-delà.

Un concert vivant, avec un groupe aussi classieux qu’attachant.

Si vous les avez ratés, il reste deux dates !

Après, il y a eu rumeur d'une fête quelque part. Je ne raconterai pas la suite, ya des enfants qui nous lisent. A ce qu’il paraît.