Make Overs & Kilkil à La Ronda

- Hey mais c'est le troisième article sur les Make Overs qu'il nous pond là, l'Ibuse... il va donc tous nous les faire, les quatre dates...?

- Ben oui hein, je pense que quand il a une idée en tête... donc c'est bien parti pour quatre articles, oui...

- L'a pas peur de se répéter, non, ça va...?

- Bah ! Il te dira qu'à chaque fois, il chronique un groupe de première partie différent... enfin, tu vois quoi.

- M'ouais. Bon ben v'là, hein...

*

Ce n’est pas à Kilkil que vous expliquerez ce que c’est que le punk. Le trio n’est pas le plus violent / nihiliste du monde mais l’esprit est bel et bien là. Pour les ceusses qui ne sauraient pas encore, il se déploie en un trio constitué d’un batteur qui n’économise ni les toms ni sa sueur, un préposé à l’électronique qui souffle aussi dans un très gros saxo et qui grogne également des choses dans le micro, le tout complété par une bassiste qui chante.

Et qui, ce soir, nous présente son nouveau bébé, c’est la première sortie officielle du nouvel ampli… qui se révèle à l’usage être un bébé particulièrement vigoureux.

Assez vite les premiers rangs se mettent à bouger pendant que les titres s’enchaînent sans temps mort, avec un petit coucou au Clash en passant. Le public est bien chauffé, les sourires apparaissent, la soirée est lancée.

Oui, nous avons des scènes comme ça par chez nous...

« On n’a pas vraiment l’habitude de jouer en plein air, explique Martinique avant le concert, alors on verra ». Eh bien, on a vu. Et entendu.

Entendu d’abord le son particulièrement féroce, la guitare se faisant de plus en plus crunchy au fur et à mesure que le concert avance. A la fin d’ailleurs, lorsqu’elle évoquera la lime métallique frottant sur un tuyau de plomb, Andreas aura comme un scrupule et s’appliquera à calmer un peu le jeu mais ce sera à la toute fin, seulement à la toute fin, quand on en aura déjà largement pris plein les oreilles et qu’il s’agira de conclure. Car il n’est pas question de lâcher quoi que ce soit : les Make Overs sont toujours aussi hallucinants d’énergie soir après soir. Et toujours cette musicalité à laquelle ils ne renoncent jamais, leurs titres commençant à être bien connus par un public qui exulte et en redemande, dont les premiers rangs commencent à bouger généreusement, un public qui crie à l’unisson et qui est à deux doigts de reprendre aussi les refrains.

Andreas boit un coup de rosé (du Bourbognac en fait) proposé par "de braves p'tits gars" réclamant à toute force « Bob Marley !! » et qui, pour toute réponse, auront l’occasion de s’ouvrir l’esprit avec du neuf : rythme soutenu, riff féroce, le duo fracasse le morceau suivant.

Le concert se conclut sous les cris d’encouragement d’une foule devenue conséquente. La preuve est faite : les Make Overs en plein air, ça capte du monde ! Comme quoi les gens ont bon goût.

Comments

[Ibuse]

Ah oui, c'est vrai, Pasc Kil me corrige : c'était du Bourbognac et pas du rosé !! Je me disais aussi, au moment d'écrire qu'un truc ne collait pas... oui oui maintenant je me souviens !!