Lez'Arts Scéniques 2012 : faisez n'importe quoi avec Suicidal Tendencies

J'avais vu Suicidal Tendencies deux fois, dans des contextes très différents. J'avais vu le Suicidal Tendencies metal de Suididal For Life et le Suicidal Tendencies punkysant de Freedumb. A titre personnel, j'avais préféré le premier mais dans les deux cas, la prestation valait son pesant de cacahuètes. Car dans les deux cas, le groupe trimballait une collection de virtuoses assez impressionnante (Rocky George, Josh Paul, Robert Trujillo... tous partis vivre d'autres aventures, seul Mike Muir est toujours là), lesquels n'oubliaient jamais la cohésion du groupe. Du solide, donc. Du massif. Des hommes de notre poids.

Mais ce soir, à Sélestat, je n'ai pas bien compris.

Il y a cinq - ou six ? même ça, ça reste obscur... - gugusses qui prennent la scène d'assaut et qui sautent dans tous les sens. Contrairement à des p'tits jeunes qui veulent nous faire croire qu'ils sont très remontés et qui ne passent pas le premier quart d'heure, les ST vont sauter partout jusqu'au bout. Jusque là, ok, rien à redire. Le problème est que ces gens donnent l'impression de jouer chacun son truc à lui dans son coin. Si la grammaire de cette phrase vous laisse songeur, eh bien c'est exactement l'impression donnée par le... groupe ? sur scène. Parfois, ils se retrouvent, comme par hasard. Parce qu'il faut bien. Parce qu'il y a quand même des titres à jouer, qu'ils massacrent allègrement. Alors oui il y a de la technique, oui il y a du métier. Mais il n'y a pas de groupe. Pas de cohésion. Pas d'impact. De l'agitation, en veux-tu en voilà. Jusqu'à la fin où, comme du coutume, le public envahit la scène, yo, j'ai bougé mon corps sur les planches avec ST !

Ok. Et après ?