Lez'Arts Scéniques 2012 : New Model Army donne tout

31 Mars 2013

New Model Army fait un peu figure d'OVNI à la fin de cette programmation metal (c'est le dernier groupe de la soirée) et ça se confirme dans les faits : les djeunz' énervés ont déserté le champ de bataille, il est donc si tard...? alors les guerriers, z'êtes fatigués...? et il ne reste que ceux qui savent exactement ce qu'ils sont venus faire là. Et ces gens ne sont pas venus écouter de la musique.

Car New Model Army, ce n'est qu'accidentellement de la musique. C'est avant tout un concentré d'émotions que Justin Sullivan est ses acolytes expriment en son, ce qui nous permet de partir avec eux partout où ils décident de nous emmèner, lumière ou noirceur, larmes ou colère (ou les deux à la fois), vers la soleil ou vers la pluie, vers le ciel vaste et ouvert ou au milieu des ruines de la vanité humaine. Chaque chanson (ou presque) est un joyau, une expérience, un... bon j'arrête parce qu'en fait, je n'ai jamais vraiment su parler de ce groupe, généralement, ça me prend trop fort aux tripes pour que je réussisse à aligner plus de deux idées cohérentes. C'est au dessus de mes forces. Au delà de mes mots.

Mais ce qui est sûr, c'est que ce soit en studio ou sur scène, le groupe donne tout, tout le temps. Les NMA ne jouent pas : ils sont. Car il n'y a aucune espèce de second degré dans dans ce qu'ils font : que tout y est immédiatement vrai, sincère, honnête, authentique, jusqu'à la moindre nuance d'une musique qui est comporte beaucoup.

Leur répertoire, très large, leur permet de s'adapter à une vaste gamme de publics différents. Donc ce soir, forcément, le groupe a fait le choix du rock. Au fait, s'adapter pourquoi faire ? Nous sommes tous déjà convaincus avant que la première note soit jouée... mais le groupe n'est pas là pour se montrer. Alors même si nous sommes conquis d'avance, il va tout donner quand même. Et Get Me Out d'entrée de jeu. Double grosse caisse. Riffs acérés. Paroles directes. Et une autre paire de claque avant la montée vers les étoiles au son de l'orchestration du solo de Wonderful Way To Go. C'est le temps de placer une première ballade. Car que serait un concert de NMA sans les ballades magiques du groupe ? Nuances, disais-je plus haut. Mais toujours cette force dans la nuance, toujours cette musique habitée... Jusqu'à The Green And The Grey en rappel. Et puis on n'a pas vu le temps passer. Car mince, c'était le rappel, déjà...

Et lorsqu'il est temps de repartir, les échos de la prestaiton résonnent encore dans les têtes.
Nous n'avons pas assité au concert ultime du groupe, celui-ci n'a pas semblé en avoir plus fait que d'habitude, il a tout simplement été vrai, donc magistral.