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Ibuso Metallistic

Toutes les tendances, du rock dur au rock fort !

Rock à La Buse - feel the noise on friday night!

Island Wood à la Cabine à Bulles - Saint Pierre (photo de Jérôme Corbic).

Question son, la semaine précédent le festival proprement dit a été marquée par les concerts accoustiques d'Island Wood, trois membres des Slashdogs, deux guitares (avec un joli dobro), un chant et un renfort occasionnel de sax ténor, tout cela a déjà été évoqué dans l'article précédent. Un répertoire à l'éxécution généreuse, des thèmes très marqués par les événements socio-politiques : ces gens sont sud-africains et effectivement, ils ont beaucoup à dire. Personnellement, je ne suis pas spécialement fan de l'exercice accoustique, la folk, tous ces trucs mais il faut reconnaître qu'il y a des gens qui apportent quelque chose en plus et nos amis d'Island Wood en font clairement partie. C'était vraiment bien.

Avec Hervé Tanquerelle (photo de Jérôme Corbic).

Et le week-end est arrivé.

The Wanders (Photo Babouk / dessin Collectif Margouillat).

The Wanders a la difficile tâche d'ouvrir les hostilités. Et ils vont y aller au charbon, avec générosité ! The Wanders, ce sont des p'tits jeunes, ils sont super lookés, on sent qu'il y a de la rock star qui exercé son pouvoir de fascination...! Et moi, je trouve ça très bien. Le rock, ça se porte aussi sur soi. Cela dit, il y a des défauts comme le claviériste qui joue assis ou les trois premiers titres exécutés sur le même tempo : pour secouer le public ce n'est pas la meilleure option. Passé cela, il y a des beaucoup de qualités et pas seulement techniques : d'abord, ils ont une chanteuse et ça, c'est LE truc en plus ! Et puis le show est réjouissant, le hard rock délivré est joué avec conviction et on sent clairement qu'au-delà du concert agréable (et très applaudi) il y a encore clairement du potentiel. Bref, et c'est dit sans complaisance aucune, The Wanders est un groupe à suivre et à soutenir.

Le Pain Des Fous (photo de Jérôme Corbic).

Doit-on encore présenter Le Pain Des Fous ? Ces gens ont-ils déjà raté l'une de leurs prestations ? Car là, c'est le métier qui parle. On sent tout de suite la maîtrise et le groupe sans aussi bien se montrer festif qu'énervé. La fusion des styles rock / soul / ska est maîtrisée au point qu'on se laisse porter par les morceaux sans trop se soucier des ingrédients. Voilà donc la soirée bien lancée.

En fait, tout est écrit dessus...

A la suite du Pain Des Fous, les Tukatukas montent sur scène pour s'employer à fabriquer un maximum de raffut. Et ça beugle et ça riffe et ça cogne et ça grésille et ça nous en met plein les oreilles et plein la gueule aussi et qu'est ce que ça fait du bien ! Le public bouge plus fort, on commence à se jeter les uns sur les autres, la température monte, les photographes planquent le matos, il vaut mieux et ça va continuer sans temps mort (manquerait plus qu'ça !) jusqu'à la fin du concert. Bientôt la formation à deux guitares, me dit-on, la formule est encore en rôdage mais bientôt... Eh bien, ça promet !

The Slashdogs.

C'est l'heure d'accueillir la tête d'affiche du jour, mesdames et messieurs, en provenance directe d'Afrique du Sud : The Slashdogs ! Formation complète, ils sont à cinq, et prestation électrique, on imagine déjà que ça va envoyer le bois. Et pourtant, je dois avouer qu'ayant collé une oreille attentive à la discographie du groupe, j'ai été surpris par la propreté du son, l'ambiance presque... sage qui se dégage de l'ensemble. Mais on connaît la musique : qui ne s'est pas plaint que le travail de studio ne rendait pas justice à l'énergie déployée en live ? Car c'est là que le répertoire va être mis mis en valeur : sans être brutal, le groupe se montre expressif et énergique, fin et costaud à la fois, délivrant un rock hard sans fioritures inutiles avec de vraies qualités de composition. Les titres, variés, s'enchaînent sans baisse de régime, tout le monde se donne à fond, et question textes, il y a aussi de la matière : Voter's Roll, Year Zero, Devil That You Know... sont autant de commentaires sur la société dans laquelle ils vivent (je rappelle que ces gens viennent d'Afrique du Sud, un pays où l'actualité est autrement chargée que par chez nous), tandis qu'Habitual par exemple est plus une méditation sur l'individu, dont on retrouvera les faiblesses, les addictions, les joies, les espoirs à d'autres moment du set... Claquez moi une reprise d'Iron Maiden  par là-dessus (un Running Free punkisant qui prend tout son sens dans ce contexte) et vous obtenez un concert de haute tenue. Le public ne s'y trompe pas : il crie, chante, applaudit, pogote, slamme, encourage, rigole, exprime aussi fort que possible sa reconnaissance merci merci pour tout ce que le groupe donne ce soir, donne sans compter, donne jusqu'au bout, sourire épuisé aux lèvres à la fin du show.

Les Slashdogs n'étaient pas venu pour amuser la gallerie : ils nous ont ravi.

Et je n'ai rien dit des dessins ! Car bien entendu, comme vous pouvez l'apercevoir sur les photos, tous les concerts ont été dessinés en direct. Du vrai spectacle !

Quelques bières, une douche et un lit pour reprendre des forces : il y en aura besoin pour la soirée de samedi, c'est l'article suivant.

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J
Merci pour ces reports grand maître !
Répondre
I
Mais de rien. C'était un vrai plaisir... à partager !!