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Ibuso Metallistic

Toutes les tendances, du rock dur au rock fort !

Rock à La Buse - High'n dry on saturday night!

Samedi, donc. Et le samedi, je ne suis pas arrivé en retard !

En même temps, c'était facile, il y a avait marg'bazar l'après-midi, au Palaxa, c'est précisé ici, et du coup, j'étais là bien avant l'heure d'en prendre plein les oreilles.

Et puis le soir arrive, les dernières balances ont été faites, place au bruit, le vrai !

Filip - Da Flesh.

Da Flesh, d'abord. Jamais vu encore, l'occasion de découvrir.

Une configuration suprenante : il n'y a pas de bassiste (c'est mal !), il y a un guitariste, un préposé à l'électronique - comprenez orchestrations et bruitages divers - et c'est le batteur qui chante - d'où son positionnement sur le côté de la scène, très proche du public.

A peine Filip Bacar prend-il position derrière les fûts que l'on comprend que l'on n'est pas là pour rigoler : Da Flesh va défourailler sévère, une musique sans concession  mais pas sans nuances, qui laisse la part belle à l'électricité et qui n'oublie pas que le côté pop - comprenez, la structure, les refrains - ça sert aussi à être malmené. Et bien utilisé, comme c'est le cas ce soir, ça a un côté accessible mais qui assaisonne costaud. Un vrai répertoire et une réelle présence scénique, qui donne clairement envie de revoir le groupe. Je retiendrai particulièrement We Came In Peace (Fuckin' Humans) - je ne sais même pas si ça s'appelle comme ça, je ferai une interview un jour, s'ils veulent bien - soutenu à bout de pinceaux par le collectif Margouillat, qui a dessiné toute la soirée et qui, sur ce titre, a multiplié les aliens inquiétants avant de tout barbouiller en noir, recouvrant tout - les punks ne sont pas que sur la scène ! - finissant sur un sourire dentu.

La musique, la présence, les dessins : c'était sacrément réussi !

Eric - Black Babouk.

Lorsque les Black Babouks montent sur scène, le public est déjà tout bien chaud, vu ce qu'il vient de prendre. Pour relancer les affaires, un léger changement de style : il s'agit ici de thrash metal, je le rappelle, du thrash bien classique, bien généreux, bien efficace. On a droit à tous les bons classiques du groupe et puis la surprise : cette ENORME reprise d'Hotel California, oui, celle des Eagles, oui le rock FM californien que nous connaissons tous, le truc qui n'hésite pas à se faire sirupeux, oui tout ça, mais à la sauce Black Babouk, un morceau littéralement électrocuté, solos compris... Un moment extraordinaire, avec un public qui n'en croit pas ses oreilles, qui rit, qui crie son bonheur d'entendre autant de niaque dans ce titre par ailleurs ultra rebattu, un public qui applaudit et qui n'en revient pas... Assurément la surprise de la soirée ! Comme quoi, il se passe toujours quelque chose sur les scènes du rock péi.

Thee Orlando's.

Alors là, je dois confesser ma très grande faute : au moment où Thee Orlando's monte sur scène, j'en suis encore à m'enquiller bière sur bière et discutant ici et là... ce qui fait que lorsque je retrouve mes esprit / le sens du devoir / le chemin de la salle, la prestation du groupe touche à sa fin. Le temps d'entendre quelques riffs bien sentis et c'est fini. Mea maxima culpa.

Divoltere.

Un copain me tire par la manche un peu avant la fin de la prestation de Thee Orlando's, me disant en substance, c'est quand même bien mieux le rock punk, bien mieux que le metal hein hein. Bon ya un peu de provoc' mais un fond de vérité quand même : le personnage en question a des préférences, ça arrive même à des gens très bien. Mais je ne réponds rien, je souris. Parce que les Mauriciens de Divoltère vont monter sur scène. Et délivrer un show apocalyptique.

Ils sont gentils comme tout les Divoltere. Aimablement alignés et silencieux à attendre leurs pizzas un peu plus tôt dans la soirée, ils passent volontiers pour des jeunes metalleux bien sages, metalleux oui il y a le look quand même. Et puis ils montent sur scène. Et délivrent un thrash / death très sombre, très rauque, volontiers porté par des rythmiques inspirées d'autres musiques mauriciennes mais le metal peut s'accorder à toutes les rythmiques, il suffit de savoir faire. Et du savoir-faire, il y en a sur scène ! Et ils en mettent et en remettent et quand y en a plus y en a encore et ils en remettent encore et ils vont ainsi littéralement noyer l'assistance sous un déluge de décibels, de bruits, de craquements, de grincements, de vocaux habités, de riffs acérés, de roulements de batterie tonitruants... On sait que le groupe a du mal à simplement trouver des conditions potables pour jouer, là-bas, à Maurice. Ce soir, bénéficiant de toute l'infrastructure du Palaxa, pouvant compter sur un public chaud bouillant, Divoltere se donne à fond et profite au maximum de l'opportunité qui lui est offerte de :

- claquer le beignet à tous ;

- rendre un hommage appuyé aux parents du chanteur, présents - et émus - sur un côté de la salle ;

- niquer la police, titre particulièrement efficace, cheval de bataille du groupe qui le ressert en rappel ;

- prendre du bon temps et le partager.

Un groupe à suivre. A revoir. Une tête d'affiche magnifique.

Toute la soirée, comme la précédente, a été dessinée par le Collectif Margouillat.

C'était une vraie bonne idée, qui a donné un relief supplémentaire à des concerts par ailleurs déjà enthousiasmants.

Au final, cette édition 2015 était vraiment une réussite. Le genre de cru qui ravit ceux qui en étaient, et qui s'en souviendront longtemps, tout comme il ne peut que pousser au désespoir ceux qui ont loupé ça. Ben oui hein, pourtant on vous l'avait dit !

Ami lecteur, amie lectrice, si tu étais là, tu sais. Si tu n'y étais pas, rattrape-toi en 2016, qu'est-ce que tu veux que je te dise...

Moi, je vais boire une bière avec les copains. Avec aussi des bourdonnements dans les oreilles et des images plein les yeux... Qu'est-ce que c'était bien !

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